« Mais à l’heure du couvre-feu, des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos « Morts pour la France »
Et les mornes matins en étaient différents… »
Toutes proportions gardées ( voir « La Lettre confinée » ), ces vers de Louis Aragon, dans « L’Affiche Rouge », pourraient s’appliquer à ces gestes anonymes (ou pas) qui ont fleuri, modestement, mais avec ferveur, quelques plaques de rues et de lieux de la ville d’Arles, à l’occasion du 75ème anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. C’était l’appel lancé par le CRDA.

Il s’agissait juste de montrer que l’on avait une pensée pour tous ceux qui ont payé de leur vie la monstrueuse idéologie hitlérienne, leurs gestes de Résistance, leur appartenance aux « races de sous-hommes », juifs, homosexuels, tziganes ….

Les décrets qui règlent le confinement sanitaire ont été scrupuleusement appliqués. Simplement, de façon tout aussi citoyenne, on s’en est tenu au bon sens et au respect d’autrui en ce jour de commémoration hautement symbolique. Soixante-quinze ans …

La Municipalité d’Arles s’est également associée : une gerbe était placée devant le monument du boulevard Émile Combes. Sans cérémonie, certes, mais avec le même respect qui si autorités et porte-drapeaux avaient été présents.
Que Monsieur le Maire et le Conseil Municipal trouvent ici de très sincères remerciements pour leur attachement au Devoir de Mémoire.

« Passant, va dire au monde qu’ils sont morts pour la Liberté »
Gravée au pied d’une statue qui rend hommage à des Résistants assassinés par la Gestapo de Lyon ( Le Veilleur de Pierre) cette phrase aurait pu aussi s’appliquer à ces gestes de Mémoire. Ils vont droit au cœur des rares survivants, de leurs familles de leurs amis.
Que leurs auteurs soient ici remerciés.
Michel Castellano
Président du CRDA
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